Troubles de la concentration, du sommeil, irritabilité, nervosité, fatigue importante, palpitations… Un nombre grandissant de salariés déclarent souffrir de symptômes liés à des risques psychosociaux. Le phénomène n’épargne aucun secteur d’activité. Indépendamment de leurs effets sur la santé des individus, les risques psychosociaux ont un impact sur le fonctionnement des entreprises (absentéisme, turnover, ambiance de travail dégradées, voire conflits dans les équipes, …).
INRS (2018)
Les effets du mal-être au travail sont donc bien connus et les principales causes identifiées.
L’exposition à ces différentes situations dégradées de travail a de nombreux effets. Deux types de conséquences sont à distinguer.
Un impact sur la santé
Selon l’intensité et la durée d’exposition aux facteurs de risque, l’histoire personnelle et professionnelle de chacun, le contexte de l’entreprise ou de la structure privée ou publique, l’appui et le soutien, les RPS peuvent, notamment, se traduire par l’expression d’un mal-être ou d’une souffrance au travail, des conduites addictives, etc.
Une dégradation de la santé physique et mentale peut être associée aux RPS. Il s’agit en particulier de :
maladies cardiovasculaires,
Un impact sur l’entreprise
L’entreprise est également touchée par l’apparition des risques psychosociaux chez ses salariés. Plusieurs effets sont observés :
un taux élevé de rotation du personnel ;
Ministère du Travail (03-2018)
Le modèle de la prévention des RPS propose 3 niveaux de prévention.
Prévention primaire : logique de prévention
En prévention primaire, on cherche à repérer un facteur de risque pour l’éliminer, le supprimer. Ce risque se situe dans l’organisation.
La prévention primaire se situe au niveau collectif, elle a pour objectif d’agir sur les causes socio-organisationnelles du mal-être ( enrichir les tâches, réorganiser l’activité, mobiliser les collectifs, faire évoluer le management, améliorer les conditions de travail, etc), de supprimer des agents psychosociaux pathogènes.
La prévention primaire consiste à anticiper les problèmes et à développer une culture de prévention. C’est une démarche de compréhension et d’anticipation des difficultés avérées ou probables.
La prévention primaire vise à :
La prévention primaire repose sur la construction de stratégies collectives qui visent à modifier l’organisation du travail.
La prévention primaire a des effets positifs sur la santé et sur la performance de l’organisation à plus long terme. Elle est considérée comme la plus efficace mais c’est la moins utilisée.
L’objectif que vise la prévention primaire est à la fois la clef de la réussite et le frein de son utilisation.
La prévention primaire demande de disposer de méthode et d‘outils : certaines entreprises n’ont que des outils mais pas de méthodes, elles font des observatoires mais n’ont pas donné de sens à cette démarche.
Tous les acteurs de l’entreprise doivent être impliqués : acteurs du CHSCT, direction, médecin du travail, etc Il faut amorcer un processus et travailler sur les causes des risques psychosociaux. De nombreux outils peuvent être utilisés, par exemple des entretiens pour que les individus parlent de leur travail, de leur santé. A partir des éléments recueillis, il convient de réfléchir à ce que l’on peut proposer pour soulager, etc…
Prévention secondaire : logique de remédiation, de renforcement
La prévention secondaire met l’accent, non plus sur l’organisation mais sur l’individu. Elle a pour objectifs d’aider les salariés à gérer les exigences du travail plus efficacement en améliorant leurs stratégies d’adaptation aux stresseurs ou en soulageant les symptômes du stress.
Cette prévention secondaire correspond à la gestion individuelle et collective des exigences du travail et à l’amélioration des stratégies d’adaptation individu-organisation. On outille l’individu pour lui apprendre à faire face aux risques psychosociaux : techniques de gestion du stress, relaxation, formation au management, baromètre du stress, team-building, coaching, diffusion de bonnes pratiques, sensibilisation/information auprès des différents acteurs.
La prévention secondaire consiste à identifier les problèmes récurrents et à rechercher une amélioration spécifique vers une population salariée identifiée et exposée (une équipe de travail, un métier, etc). Elle tend vers un renforcement des ressources individuelles pour mieux faire face dans l’activité. Elle comporte donc beaucoup d’action de formations, telle que la gestion de l’incivilité des usagers (travail des techniques de communications), d’analyse des pratiques professionnelles ( les collaborateurs se retrouvent en équipe pour évoquer une problématique et trouver des pistes d’amélioration).
La prévention secondaire prend souvent la forme de formations, sensibilisations, d’actions ponctuelles vers une équipe de travail. Elle a pour objectifs le développement des ressources pour faire face à la situation et/ou le dépassement de la crise.
La prévention secondaire peut être efficace à court et moyen terme. Elle permet souvent d’aller vers une démarche plus globale.
Prévention tertiaire : logique de réparation
La prévention tertiaire n’est plus de la prévention mais de la réparation. C’est la plus utilisée pour la prévention des risques psychosociaux mais c’est la moins efficace dans la durée.
La prévention tertiaire est axée sur les conséquences, elle prend en charge les salariés fragilisés, avec la mise en place de soutien psychologique, de mesures de protection, etc. On tente d’obtenir une diminution des manifestations du stress pour favoriser le retour au travail. Il s’agit d’un accompagnement qui peut revêtir diverses formes de soutien pour un individu fragilisé par sa situation de travail. Cette prévention est axée sur la personne, sa souffrance.
Une bonne prévention est une prévention articulée : elle doit pouvoir prendre en charge l’urgence mais également interroger le travail.
(Source atousante.com)
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Formation intra-entreprise
Mieux communiquer pour mieux travailler ensemble… avec FRED
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